Vent se lève… Une nuée d’insectes se forme aux abords du Cimetière de Gathol et file entre les arbres pour finalement aller s'engouffrer en tourbillon en un point précis.
C’est une orbe scintillante qui se forme alors. Des jets d’une lumineuse noirceur en sortent à foison, accompagnés de sifflements stridents.
Un Ancrage qui s’ouvre à la Création… La forme d’Ombre, à la polymorphie illusoire, laisse place à la forme Physique.
Et la Bête s’esquisse dans un flot d’arabesques éthérées prenant définitivement part au paysage dans une ultime mutilation.
La Bête s’avance. Des filaments éthérés semblent encore le retenir à la chrysalide de son Ancrage. Son corps est noirci par la patine du temps, avec des reflets d’ambre visibles sur son échine dorsale et ses crêtes acérées.
Brandissant sa Hache forgée dans la haine et la cruauté et laissant le Feu qui rugit dans ses entrailles s’étaler sur la noirceur de son corps il s’exclame:
Quand comprendrez vous ? Insignifiantes existences !
Je préfère tomber plusieurs fois au combat plutôt que d’abandonner une seule fois.
Je préfère rester debout et mourir plutôt que de m’agenouiller et renoncer.
Quand comprendrez vous ? Ephémères existences !
Vous pouvez me tuer. Vous pouvez vous réfugier dans des alliances de fortunes. Mais jamais vous ne m’achèverez. Jamais vous ne tuerez ma Volonté de vous anéantir.
Une Volonté implacable, intemporelle. Qui se charge à travers les âges de trouver ses meilleurs émissaires de la Désolation.
Des émissaires orientés par une Entité ou une Loi Transcendantale qui abreuve la Légende du Mal.
Une Légende du Mal qui est entré dans l’Age des Légendes.
Au moins vous savez que vous n’avez aucun contrôle au-delà de notre propre Volonté…
Craignez pour vos vies lorsque nous serons à vos portes…